Petit-déjeuner franco-beldi pour Bruno qui ne s’est pas encore fait – ça viendra vite – au ftour marocain qui consiste à tremper son pain dans de l’huile d’olive : Raphaël lui mitonne une omelette au Bleu de Laqueuille. Nous levons le camp en fin de matinée, comme ce sera la règle durant toute cette marche. La route prend fin à Fask. Après c’est la piste, sur dix, quinze ou peut-être vingt kilomètres. Sur les cailloux les 50 kilos que nous transportons roulent moins facilement que sur le bitume, beaucoup moins. Le paysage dur et rocailleux, déjà montagneux, est traversé par un oued qui a creusé une vallée étroite et profonde de quelques dizaines de mètres, une tranchée de verdure dans les cailloux, aussi belle qu’imprévue. Comme souvent dans ce pays, il suffit qu’un filet d’eau coule de la montagne pour que la vie surgisse : de grands palmiers jalonnent la minuscule vallée. Nous installons notre camp en surplomb, à quelques dizaines de mètres de l’oued. Raphaël, décidément fée du logis aujourd’hui, bichonne un salon en bâches et bougies dans une anfractuosité de rochers. Dîner aux chandelles.

marche-022.jpg
marche-023.jpg
marche-031.jpg