Une montée infernale qui n’en finit pas sous un soleil qui achève de brûler mon visage et me fait regretter le vent que je maudissais il y a seulement deux jours. Les 50 kilos de la carrossa n’ont jamais pesé aussi lourd. Une vallée immense et silencieuse s’ouvre sous nos yeux. Elle est en réalité le réservoir artificiel d’un grand barrage, totalement asséché. Impression d’être nulle part, enfin ! Nous nous sentons loin, très loin, et nous y puisons un redoutable plaisir. La cheville de Bruno le fait souffrir mais c’est en héros qu’il franchit une pente diaboliquement escarpée. Nous serons hébergés pour la nuit dans la mosquée d’un minuscule village berbère qui défilera nous souhaiter la bienvenue et nous offrir couscous, pain, thé, tajine… incroyable, exceptionnelle hospitalité de ceux que notre route et que le destin nous fait rencontrer.

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