C'est le nom du bled d'après, à 20 km. J'imagine aussi charmant que Zoumi. Mais pas d'hôtel/taudis. Il me faudra dormir hors du village.

Mais d'abord 400m de dénivelé positif en poussant 50 kg. Je me rappelle alors le temps béni des potes "maîtres du temps" qui distillent les minutes avant d'annoncer le changement de pilote. Pas de relais. Le goudron, le chariot et Bibi. Une chance : pas trop chaud car des nuages.

Je me fais les 10 km de montée en trois heures. Je m'arrête à chaque épicier que je croise. Qui me vend légalement une dose de glucose. Vite consommée. En haut, c'est beau. La classe même. Et toujours cette impression d'en avoir terminé quand on arrive au col. Je fête ça avec un sandwich thon à l'huile qui a maintenant remplacé celui à la tomate.

Puis une longue descente jusqu'à Mokrisset. Et toujours ce temps menaçant. Je suis le seul à ne pas vouloir la pluie. Je m'arrête chez un épicier à 2 km du village. Ayant dans l'idée de ne pas planter la tente car je sent la pluie arriver. Je demande si je peux la planter derrière la maison. Pas de problème. Mais j'attends. La pluie. Tout comme lui. Me disant que la joie que pourrait lui procurer l'évènement m'ouvrira les portes de son garage. Le miracle a lieu. La pluie tombe. Fort. Le kif pourra pousser et cela semble ravir Ahmed. Et les portes du garage s'ouvrent. Un de ses potes rabat-joie lui parle des gendarmes, lui dit qu'il n'a pas d'autorisation.

Je prends les choses en main pour contrer le saboteur. " Allons montrer mon passeport à la gendarmerie. " Et nous voilà partis. Formalité. Le commandant s'en fout complet. Nous voilà en règle. Ahmed est content. Après observation de mes talents de cuisinier nomade, il me laisse tranquille. Lui aussi a des activités nocturnes. Et ce n'est sûrement pas cette épicerie qui lui paye ses quatre voitures.

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