Je veux partir vite. Cet aubergiste m'a déprimé. Et il fait déjà très chaud. L'étape sera difficile. Pas longue, 20 km, mais difficile. La nationale, des lacets montants puis descendants, et la dernière côte de 6 km vers Chefchaouen. 500m après le départ, je suis interpellé par le directeur de l'école en djellaba. "Vous avez l'air de marcher depuis longtemps!" Et me voilà bon pour thé, biscuits et photos au milieu des enfants. L'onde de Mohammed s'en est allée. La route est dangereuse. Vraie séance de pilotage. Anticipation. Le bas côté est bien étroit. Les camions se croisent à 90km/h au lieu des 60 réglementaires. J'abdique. Ma sécurité, celle dont les gendarmes ont tant parlé est cette fois mise en jeu. Je monte dans un camion pour les 5km qui me restent avant la plus petite route qui mène à Chaouen. Et maintenant mes six derniers kilomètres marocains. Un calvaire. 27°. 250m de dénivelé. Mais l'idée de la douillette chambre d'hôte qui m'attend me ravit. Et voilà la ville qui se dessine. A l'aplomb d'une géante masse rocheuse. Allez voir à quoi ça ressemble. Moi j'y suis pour quelques jours. Quelques jours de confort. Et de repos.Le temps d'un petit bilan de mi-parcours. Puis retrouver l'Europe. Si Dieu le veut.
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