Encore 500m de dénivelé aujourd'hui. Mais sous le soleil. Nous quittons notre ruine météorologiquement optimistes. La technique tireur/pousseur fonctionne bien. Une idée de Sandra. Trois sangles forment un baudrier artisanal pour le chien de traîneau qui soulagent le pousseur. L'effort est partagé. Et du coup, n'a rien d'insurmontable. Nous serons à temps à Puertollano pour le train de Bertrand. Un agréable bivouac nous attend au bord de l' Embalse de Montoro. Nous traversons le pont. Nous arrêtons pour un goûter. Le retour de la Guardia Civil. Papiers d'identité. Et même fouille des poches, comme on le fait si bien en France. L'un des deux gardiens débiles voit la guitare, m'appelle Justin Bieber. Je lui répondrais volontiers " Tu puta madre" , mais ce n'est pas l'usage. Nous en terminons. Mais persévérons malgré tout dans notre délinquance, en cherchant un endroit pour la nuit. L'accès est privé, mais le portail ouvert. Et nous voilà perchés en haut d'une butte, au dessus de la retenue d'eau. Plantage de tentes entre les bouses. Nous saluons le lever de la lune. Dernier jour de marche demain. Pincement au coeur. J'aurais signé pour beaucoup plus.