Ciel chargé. Pluie fine. Froid. Décor monotone. Voilà sans doute ce qui m'attend aujourd'hui. Aucune envie de camper dans ces conditions. J'organise mes étapes en fonction de la météo. Elle sera peu encourageante pour les quatre jours à venir. Première fois en trois mois et demi qu'il y a de si mauvaises prévisions. Et je m'en vois un peu déboussolé. Je n'ose partir sous la pluie et guette l'éclaircie. 12h. Il faut y aller. Je quitte Calzada sous la bruine pour 30 km jusqu'à Santa Cruz de Mudela. Où je trouverai un toit. Moyennant finances, il en va sans dire. Au bout de 3 km, soudaine envie de connaître l'heure. Bien que je la connaisse. 3 km. Parti à 12h. A 6km/h. Il est midi et demi mais je cherche mon téléphone pour confirmation. Ne le trouve plus. Me voilà bon pour un retour à l'hôtel. Je récupère le maudit appareil. Et c'est reparti. Juste un surplus de 6 km...mais quelle bonne idée d'avoir cherché ce téléphone... Les nuages s'épaississent. Puis trombes d'eau pendant vingt minutes. Matériel au sec sous la bâche. Mais pas d'abri pour le bonhomme. Trempé. Le vent s'en mêle. Glacé. Ne pas tomber malade = ne pas se refroidir = produire de la chaleur = marcher le plus vite possible. Effort récompensé après 15 km par la réapparition du soleil. Qui me permet de sécher en arrivant tranquillement à destination. Un seul hôtel dans le centre. Les autres au bord de l'autoroute. L'autoroute n'est pas faite pour les charrettes.

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