Début Mars 2012, Raphaël a commencé son aventure de Dakhla à Rovaniemi depuis bientôt deux mois et je le suis avec envie sur le net. Malgré les obligations et contraintes qu'on a tous, (travail, argent, enfants…) décision est prise, poussé par ma Dulcinea (que je remercie encore d’avoir assumé seule le lourd quotidien de la maison durant une semaine), de le rejoindre là où il se trouverait début avril. Skype avec Raphaël pour préciser le lieu de rencontre : Ce sera Andujar en Andalousie. Poser des congés : Du 3 au 10 avril 2012 (période devant nous garantir des conditions climatiques tempérées pour la région…) Pensait-on !!. Acheter des billets d’avion : low-cost de Bordeaux à Seville (80€, si bien sür vous ne loupez pas l’enregistrement des bagages comme moi, dans ce cas ce sera 50€ de taxe en + !! ). Après 382 000 bisous de Noé, de tendres câlins d’Eliott et de ma douce (heureuse de me voir partir prendre du bon temps avec mon pote Raph) ….. ME VOY ! Mardi 3 avril 8h30 Bordeaux / Vol Ryanair 7338 / Grève des contrôleurs aériens (2hrs d’attente sur la piste) / Autobuses Aeropuerto - Sevilla – Cordoba – Andujar 19h00 Quelques heures de retard mais la joie de retrouver son POTE. Pas de récit de ses cinq jours, je laisse l’excellente plume de Raphaël illustrer tout ça. Quelques références quand même que je ne suis pas prêt d’oublier : • La Virgen de la Cabeza qui m’a vu vomir à ses pieds sans m’en tenir rigueur • Franci(s)co et sa production qui nous permis de tenir bon • Le Lynx Iberico qu’on a pas vu, sauf sur les magnifiques panneaux dont on croirait qu’ils ont été faits par la classe primaire d’Andujar. • Ses p… de panneaux présents tous les 100 mètres (Coto privado de caza) et les barbelés pour nous rappeler que les terrains sont des chasses privées et que notre présence devait être discrète. • San Lorenzo et sa source sacrée qui nous permis de nous tenir hydratés sans aucun des effets digestifs de la plupart des eaux sortant des réseaux « dits » potables. • La magnifique bicoque que Raphaël a décidé d’acheter et de retaper surplombant le rio Robledillo dans laquelle nous avons passé une nuit. • La traversé de magnifiques étendues de chênes millénaires au dessus de l’Embalse de Montoro et sa pleine lune salvatrice. • Le village de Mestanza sur les hauteurs de Montoro et surtout son bar typico dans lequel nous avons pu boire quelques bières après deux jours passés en limite de réserve d’eau. • La Guardia civil qui pensait avoir rencontré une star de la musique (dont la référence absolue semblait être Justin Bieber……….) et un de ses acolytes. • La Ruta de Don Quijote qui nous a permis d’arriver à Puertollano entre mines de charbon, raffineries, centrale thermique (certes une des centrale les plus performante du monde, mais centrale thermique au gaz quand même) et cagolles en survet’ faisant leur jogging en respirant le bon air frais ambiant. Ici ce n’est plus contre les moulins à vent mais contre les centrales, les pylônes électriques et les vapeurs chimiques que Don Quijote et Sancho se battent. Plaisir immense d’avoir passé quelques jours hors de nos vies habituelles dans un cadre magnifique en autonomie avec mon ami. Une route qu’il a choisie spécialement pour ma venue, malgré les sérieuses complications pour la suite de son voyage. Cela a aussi été l’occasion pour moi de faire le POINT (pas de détails de cet exercice très personnel et intérieur, mais je vous assure qu’il a été productif..). Complètement oublié les aspects difficiles de l’aventure comme le froid (empilage de vêtements mal adaptés à la marche + vent froid / éclaircie / vent froid / éclaircie…) , la pluie (ou la glace du matin), les douleurs aux jambes, l’incertitude journalière sur les possibilités de bivouaquer, l’impossibilité de donner ou de prendre de nouvelle de sa famille, les contrôles quasi systématiques de la Guardia civil. Lundi 9 avril 17h18 gare RENFE de Puertollano. Petites larmes « intériorisées » de laisser mon pote là (sentiment que tous ceux qui ont été voir Raph on dû ressentir en partant). L’ Espagne sera a priori plus difficile à traverser que le Maroc (acampada libre prohibido, coto privado, hospitalité moindre..). Je crois qu’en plus je suis le dernier à venir le voir jusqu’à la fin de son périple. MUCHAS GRACIAS RAPHAEL para : -Ta bonne humeur constante et communicative, sauf bien sûr quand un gilipollas de Puertollano vient te chercher des noises…, -Ta capacité à te mettre à la place de celui qui t’accompagne : réduire l’allure que tu as acquise après des centaines de kilomètres parcourus pour ne pas trop me miner, me proposer de tirer la carriole avec les sangles (en complément de ta poussée) voyant que la configuration d’origine me faisait souffrir en montée et m’assurer que l’effort était réparti équitablement …. Même si je pense que ce n’était pas vrai. - Les messages que tu fais passer (volontairement ou pas) aux personnes qui viennent te voir : marcher en autonomie quasi-totale rappelle à qui l’avait oublié (c’était un peu mon cas) qu’au delà des aspects physiques, c’est le mental et la présence de l’autre qui permet de se dépasser (j'imagine donc la difficulté pour Raphaël parfois étant seul). L’écoute de son corps permet également de se prémunir de pas mal de problèmes (ça aussi j’avais oublié). En guise d’illustration, puisque la plupart des photos que j’avais fait avec ma camera ont été supprimées par mon incompétence informatique, un petit montage vidéo fait avec toujours aussi peu de compétence dans le domaine. RAPHAEL on recommence quand tu veux où tu veux Hermano….

Fichier vidéo intégré


Col_de_Solana_del_pino.jpg


sierra_del_rey.jpg


sierra_Andujar.jpg


On_the_road_Sierra_Morena.jpg


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