La sortie de Cuenca est magique. J'emprunte le chemin qui remonte le Rio Jucar. Promenade druidique au milieu des blocs de calcaire. En repensant à Redouane que j'ai quitté à regrets. Puis je rejoins la route, également à regrets. Je fais le choix d'arrêter la journée peu après. Au camping, à seulement 7 km de Cuenca, ma plus courte randonnée. Pour être sûr d'être non loin d'un bled demain. En cas de météo rugueuse. J'en profite pour affiner un montage de sur-tente à l'aide d'une bâche. En cas de forte pluie, vraiment utile. Je passe la soirée avec ma lanterne. Pas pour sa lumière, pour sa présence. Le feu est vivant de par la chaleur qu'il dégage. Une simple bougie vous le fait bien ressentir. Une réelle compagnie. Et inconsciemment une protection, l'homme étant le seul animal à le maîtriser. Un sentiment évidemment beaucoup plus fort en pleine nature où, dès la première brindille allumée, il est facile de se sentir passer de proie (sans raison, mais par une nuit très noire...) à prédateur. Même dans un camping, l'effet marche. D'autant que pour un seul campeur, on n'allait pas éclairer toutes les allées...
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