Aujourd'hui, on monte. Demain, on descend. Après demain, on rentre. Voilà ce qui nous attend. Simple à comprendre. Pas si facile à faire. Nous abandonnons vite l'idée de suivre, comme prévu, la piste. Nous préférons la crête. Pas de véhicule. L'air y sera plus frais. Et même si le chemin est hasardeux. Au bout d'à peine trente minutes, nous trouvons une ancienne piste qui longe également la montagne et remonte la vallée. A l'ombre puisqu'orientée au Nord. Une bénédiction quand il fait déjà 25°C et qu'on traîne 17kg. Mais c'est bientôt fini et nous devons partager un carré d'ombre pour la pause méridienne, à 2400m au dessus du niveau de la mer. Un palier gastronomique a été franchi avec l'arrivée de mon bel-ami. Saucisson, pâté au piment d'Espelette, tome de chèvre, compote de fruits. Rien ne manque. Je me pose par contre la question de l'eau. L'air est sec. Le sol est sec. Et dans 24h, à notre tour, nous serons secs. Mais l'excitation que provoque l'idée d'une nuit à plus de 2500m devient vite la plus forte. Ce sera ma nuit la plus haute, ever. C'est rien du tout mais chuis content. Saucisson/Lentilles pour remonter à mes origines ponotes. Coucher de soleil dans les règles de l'art. Suprême plaisir que cette tranche de vie nomade.

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