L'excès de zèle du petit bonhomme de la veille a pour effet de me faire partir tôt. Il est 7h20. Je suis en route. Journée tranquille cette fois. Suivre la crête, paisiblement. Au sommet, l'eau de l'oued est canalisée. J'y trempe les pieds deux fois. La première pendant huit secondes, la deuxième quatre. A 2500m d'altitude, l'eau est glaciale. Je remplis mes bidons. Puis longue pause méridienne. Demain j'ai rendez-vous avec Rémy sur la piste qui mène à Talmakant. D'en haut, je vois le village. Reda m'a hier assuré que je pourrai y trouver un bon tajine. Il n'y a plus de sentier, je navigue à vue et commence la descente. 500m plus bas, une plate-forme naturelle qui m'accueillera pour la nuit. Je passe trois longues heures à ausculter la montagne d'en face qui sera le terrain de jeu du lendemain. Un berger redescend son troupeau dans la vallée. Nous échangeons quelques mots, mais nos sourires respectifs sont bien plus significatifs. L'usage du verbe me sera plus utile demain. Et je rêve d'un tajine à quatre mains.

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