La nuit me porta plus un coup de froid que conseil. Il me faudra faire la promenade du jour en compagnie d'une petite fièvre. Ma luette ( petite excroissance de chair au fond de la gorge qui, dans les cartoons, s'agite en cas de trouille) a triplé de volume pendant la nuit. Ma pharmacie ne se compose que de 10 Nurofens. Jean Gobain. Pour le reste du traitement, ce sera donc à l'ancienne, sueur et urine pour évacuer le démon. Donc marcher et boire. Marcher jusqu'au col à 3060m puis choisir entre les crêtes ou la vallée. Suivre la piste. Qui n'en est pas encore une. Les congères jouent les prolongations. J'identifie même des traces de ski de rando. Séance d'UV pour la face, vent glacial dans le dos Je vois maintenant l'itinéraire qui passe par les crêtes. J'attends le col et la vue à 360° pour faire ma pause méridienne. Le temps d'un pique nique pour décider entre le plan A et le plan B, entre un chemin de chèvre panoramique à plus de 3000m d'altitude et la douceur de la vallée, un kilomètre plus bas à la verticale. La météo du lendemain est annoncée comme exécrable. Nul doute quant à la destination des nuages qui arrivent derrière : les sommets. Et ce sera probablement de la neige. La fin de mon repas est déjà un peu voilée. A mi-orange, la décision est prise de redescendre. 10km de détour. A Timichi, je trouverai le confort d'un gite, un repas chaud. Sécurité et gain de temps. 22h, premiers flocons. La bonne décision.

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