Trombes d'eau toute la nuit, la météo ne s'était pas trompée. La bâche au dessus de la tente a fait son boulot. Mais le camping, au sol spongieux, fait peine à voir. Une trompeuse éclaircie me fait croire à un possible départ. Le temps d'un café, le ciel se bouche et, retrombes d'eau. " Creo que va a pasar aqui... pero...en una cabana..." ( Je crois que vais rester ici... mais... dans un chalet... ) La prudence a payé. Et je ferai pareil. Petite maisonnette douillette avec douche, TV et chauffage (on flirte avec les zéro degrés) Je sympathise avec le boss qui attend les locataires du pont du 1er mai. On se trouve pas mal de points communs. Déjà, nos lieux de vies présentent des ressemblances. Les animaux aussi, chez lui, sont rois. Membres à part entière de la famille. Près du poêle à bois (encore une ressemblance), le chien a son fauteuil, idem pour Matou. Les chiens espagnols m'ont jusque là fait beaucoup de peine, la plupart du temps attachés, visiblement maltraités. Un meilleur sort que celui réservé aux taureaux, dont le massacre n'est que plaisir des yeux...??? Lui non plus n'aime pas les 4x4 rutilants, ne comprend pas pourquoi les gens essaient d'acheter leur bonheur. A la vue de Sarko, une splendide expression de dégoût illumine soudain son visage. Sans commentaire. Juste l'illustration de son précédent propos. Le moment de la météo : sacré pour qui vit ici, s'avère vite démoralisant pour le pèlerin que je suis. Car, comme les irréductibles Gaulois, je n'ai qu'une peur, que le ciel me tombe sur la tête. Demain sera un autre jour...ou pas...


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