Finis les beaux paysages. Me voilà entre les champs cultivés et les nombreux élevages de porcs. Une puanteur. Et à pied, on en profite pendant deux ou trois kilomètres. Jusqu'à la prochaine ferme porcine qu'on sent avant de voir. Tout un réseau de canaux rend ces activités possibles. C'est la région des "villages de colonisation" datant de Franco. Les populations, déplacées lors de grands travaux (barrages hydrauliques notamment) se sont retrouvées là. Ces villages fêtent cette année leur cinquantième anniversaire. Toutes les rues sont semblables. Les maisons aussi. Des pins ont été plantés là pour donner bonne impression. Sancho Abarca est l'un de ces pueblos. Et c'est jour de fête. Groupe de musique traditionnelle pour les anciens. Beats à fort volume pour les jeunes.Je reste un peu pour tâter l'ambiance. La patronne du bar me sert sans daigner me parler. La serveuse croit que je vais partir sans lui payer mon sandwich. Je zone un peu dans le patelain, histoire de trouver un bout de pinède plus accueillante que les crétins qui m'entourent. Finalement , je sympathise avec Maximo, qui parle un peu anglais. Il me conseille gentiment d'aller prendre une douche. Il a raison. Pour se faire, je lui conseille alors de m'ouvrir la porte de sa salle de bains. Il habite à Tauste, à dix kilomètres d'ici. Nous y voilà partis. J'y suis invité pour la nuit. J'accepte avec joie, demandant néanmoins à être ramené ici-même pour éviter un rajout de 10km. Douche puis tournée des bars de Tauste. Innombrables bières et parties de baby-foot. A 4h du matin, je ne donne plus l'heure. La journée de demain s'annonce déjà difficile. Mais mille mercis Maximo

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