Dernière promenade espagnole. Jusqu'à Sangüesa. 35 km. Dernier col. Au loin, les sommets enneigés des Pyrénées. Derrière, la France. La randonnée est méditative. Petite rétrospective de ces heures ibériques. Le mois de mars andalou. Les vacances. La terrible pluviométrie du mois d'avril. Les gens qui tirent la gueule en me voyant pousser ma charrette. La délinquance du bivouac. Le trop grand nombre d'hôtels. La beauté des villages blancs. Cuenca et ses environs. La neige. Et j'arrive au bout des 35km sans m'en rendre compte. Après demain, le retour au pays. En trichant avec un bus. Puis un gros mois de marche en direction de la maison. Sanguësa est une une étape vers Compostelle. On y trouve, comme à Figarol une auberge. "Pour pèlerins" est-il spécifié... Je m'y rend , pensant répondre au critère. Mais, visiblement , on ne peut avoir accès à ce type d'hébergement sans montrer son carnet de pèlerin. Et je suis un pèlerin sans carnet puisque je ne vais pas à Santiago. Je marche vers la maison, et c'est un bien plus beau pèlerinage. Je serai refusé. Lamentable. Dérive sectaire de l'hospitalité. Que Jacques et sa coquille aillent se faire voir à La Mecque.

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