Pour clore ce bout de périple avec Olivier, j’avais réservé une chambre d’hôtes à Montigny. Bien plus facile quand on doit rentrer à la maison le lendemain comme mon compagnon de chemin. Janice et Phil, deux Écossais fort sympathiques nous ont choyés depuis la veille comme leurs enfants. Ce matin, c’est le temps des bye bye, séance photo de rigueur, chacun sa route disait Tonton.
La mienne devait être forestière, mais l’alerte météo la fera plus routière. J’essaierai de trouver un abri à Cunfin, qui sonne déjà comme le bout du monde. Un lavoir, une grange, un préau, je ne suis pas difficile.
J’y arrive sous un soleil brûlant et un air saturé d’humidité. C’est la fin du service pour le resto du pays, seul commerce réunissant poste, épicerie, presse…Olivier, un autre que le mien, le boss du bistro, m’ avertit que les trois lavoirs du village seront inexploitables, un détruit, un inondé et un autre dont il ne préfère même pas parler…
Il me conseille d’aller sonner chez le brasseur, à deux pas, qui pourrait dépanner un coin de grange. Mais un ancien du bled intervient pour m’indiquer la Chapelle Ste Anne, munie d’un auvent. Je vérifie l’info grâce aux outils numériques du monde moderne, ce sera parfait, à un kilomètre, dans la forêt, et sur ma route de demain. J’y bâtit un bivouac serré, la partie abritée peut à peine accueillir tente et effets.
Le ciel menace et La Chapelle ne tarde pas à s’en prendre plein la gueule. Un peu l’apocalypse, je suis blotti en haut des marches, ma Carrossa ne fait pas la maline non plus. Puis une pluie continue, le menu des deux prochains jours…


2022-06-25-01.JPG

2022-06-25-02.JPG

2022-06-25-03.JPG

2022-06-25-04.JPG

2022-06-25-05.JPG