Des montagnes, des villages, des animaux. Les montagnes caillouteuses étagées en terrasses. Les cultures attendent la pluie qui ne vient pas toujours. Pas de pluie cette année. Les amandiers, en fleurs, ne donneront rien. Les arganiers, moins gourmands en eau, auront peut être plus de chance. Mais sont de moins en moins nombreux sur les flancs des adrets. Sans eau, le minéral gagne sur le végétal, l'animal étant sans pitié pour les jeunes pousses. Quand le vert aura disparu, l'homme et ses troupeaux se déplaceront. Les villages sont peu peuplés, la moitié des maisons sont de somptueuses résidences secondaires. Occupés un mois par an. La richesse d'Agadir. Terrasse à 1000m d'altitude pour la nuit. Froid. Un émissaire du caïd du village d'Aougounz, tout près,déboule en mobylette. Il nous passe le chef au téléphone. Il nous dit que ce serait préférable d'aller au village, qu'il fait froid, que nous devrions prendre un guide. Nos tentes sont montées, nous avons de bons duvets et un GPS. Nous ne bougerons pas d'un pouce. Le caïd non plus. Le bout des doigts en pierre. La guitare au placard.

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