Ca commence par les gendarmes. Une fois de plus. Pendant que je fais quelques courses chez le hanout, un civil s'approche de moi. Et commence à me questionner. Il sent l'alcool. Dit qu'il représente la gendarmerie royale. Bête que je suis, je lui dis où je vais et qui je suis. Il regarde si mon chariot a une immatriculation et me la demande. Le pauvre est bête comme ses pieds. Il commence à en vouloir plus. Mon passeport. Je lui demande sa carte.

Réponse évasive. Pas de passeport. Il part. Puis me retrouve au dernier croisement. Avec un de ses collègues, toujours en civil,et qui sent lui aussi l'alcool. Il veut faire une photocopie du passeport. J'exige maintenant de voir un uniforme pour présenter mes papiers. Et on reste plantés à attendre. Le commandant arrive en Mercos. Flics ou pas, les deux gars étaient sous ses ordres. Passeport. Et je reprend la route, sans être suivi. Sans grande motivation, je fais mes heures de marche dans un paysage vallonné. Le coup de fil de mon pote Bertrand m'annonçant sa venue en Andalousie me redonne du gaz. Aucune possibilité de bivouac sauvage. Je longe l'oued. Beaucoup de fermes. Car la présence de l'eau rend l'irrigation possible. Une grande enceinte, un grand porche. C'est une coopérative agricole. Sécurité, tranquillité. On me nourrit, et plus encore...Fouad, le gardien, prend pour la première fois de sa vie une guitare et compose en mon honneur " Jamais je t'oublie", trois des dix mots qu'il connaît. Mort de rire.


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