Il me reste moins de quinze jours à passer au Maroc. Je quitte Fès vers 11h. Un Honda m'emmène jusqu'à la gare routière. Puis un van jusqu'à Karia Ba Mohamed. Je continuerai demain. A pied. Pas d'hôtel à KBM City. Je me pose au café. Essaie de glaner quelques infos, de trouver un endroit où dormir. J'aurais pu commencer de marcher. Mais la digestion de mon sandwich à la rate de mouton s'avère plus longue que prévue. Et je peine un peu.

Je déambule avec la charrette. Et j'entends soudain : "subordonnée relative", puis "complément d'objet direct" . Mohammed est prof de français à la retraite. Il s'occupe maintenant de former les enseignants à ce métier. Sa prononciation est un peu postillonnante car il a peu de dents. Mais son langage est fleuri et précis. Il me confirme qu'il n' y a pas d' hôtel, mais me dit que la directrice de l'école serait sans doute prête à m'accueillir. Je le suis. C'est une école privée, pour les enfants de bonne famille. Je fais connaissance avec tout le monde. Je suis évidemment le bienvenu et peux planter ma tente dans le jardin. En échange, je fais le tour des classes et répond aux questions des élèves, écoute leur chansons. Mohammed retourne à Tetouan. Le gardien veillera toute la nuit en toussant. Sur le mur de l'entrée sont peints des Schtroumpfs. Je prend ma salsepareille en m'en vais dormir.

Fichier audio intégré


2012-02-24-1.JPG
2012-02-24-2.JPG