Je quitte la coopérative agricole. Après une longue série d'adieux.

Chargé d'oranges. Et de bonnes vibrations. La route ressemble maintenant à une grande piste. Quelques traces de goudron tout au plus. Sandwich kefta à Ain Dorij. Cette piste est chaotique mais ça me fait marrer. 16h, c'est l'heure du goûter. Des ouvriers s'affairent à réparer un bout de cette maudite route. Devant une jolie maison moderne adossée à une ferme tradtionnelle. Je mange un biscuit, ils fument un sibssi. Mohammed, le propriétaire de la belle baraque se pointe, le sourire jusqu'aux oreilles. Il me dit que c'est parce ceux qui représentent les autorités s'en mettent plein les poches que la route est défoncée. On discute, sympathise. Son français est comme le bitume, un peu fantaisiste. Il ne veut pas que je parte. Emmène la carrossa dans son jardin. Sa soeur amène le goûter : café, omelette, olives, beurre. Que des produits de la ferme bien sûr. Je me laisse faire. Je connais déjà la suite. " Tu vas dormir dans mon salon, pas de tente ce soir" . Je me laisse faire. " Je vais à la salle de sport jusqu'à 21h, mon frère va arriver " . Ahmed, le frangin arrive en pick-up, chargé de bidons vides.

Tout sourire. Il faut aller chercher l'eau à quinze bornes d'ici. Très belle maison. Mais pas de réseau d'eau potable. Arrivés au spot à eau, c'est l'heure de pointe. Nous sommes les seuls motorisés. Ânes et mulets sont les porteurs. Les femmes leurs pilotes. Il fait nuit noire. Froid et humide. Retour à la maison. Repas avec les deux frères et partie de golf. Aller chercher de l'eau à dos d'âne à quinze kilomètres...me laisse songeur...

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