Paysages et météo vont dans le sens de l'amélioration. Je me prévois donc une nuit sauvage dans les gorges du Rio Gritos. Pause "fuente" à Piqueras del Castillo. 16h, Dimanche. C'est l'heure du café. Tout le village se rejoint dans l'unique bistrot. Ambiance détendue. Les gens s'étonnent de ma présence ici. Pour une fois, on me questionne. On s'intéresse. Les anciens me renseignent sur la route et les possibilités de logement. Au comptoir, je demande une boisson américaine au cola. Le jeune serveur, un peu débordé, n'est pas d'ici. D 'Afrique du Nord c'est sûr. On papote. Je lui parle de mon itinéraire. Son visage s'illumine. "Marocain?". "Non, Saharaoui!". Toujours est-il qu'il est ravi d'entendre parler de chez lui. Son pays lui manque. Il y retournera dès que possible...Tellement beau, son pays... La fin de la promenade du jour aura un petit parfum saharien, même si rien de ce qui m'entoure ne peut y faire penser. 19h. Un spot à escalade. Un sentier. Caché de la route. Facilement accessible. Il n'en faudra pas plus. Attendant le coucher du soleil pour monter le camp, je patiente en compagnie d'un groupe de grimpeurs. Ils m'assurent que je ne risque rien ici. Un bruit de troupeau. Des moutons et leur berger empruntent le chemin. Le berger est marocain. Quelques mots en arabe suffisent pour le séduire. Rencontre fugace, le troupeau n'attend pas. Petit campement sous un beau clair de lune. Et petite nostalgie des heures marocaines.

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