Au moment de partir, il fait déjà 30°C. A peine 30km jusqu'à Tierga, dernier village de montagne avant la plaine. Les chaussures deviennent vite brûlantes et je dois m'arrêter toutes les deux heures pour ôter chaussettes et semelles. Après Illueca, la route est déserte et laisse libre cours à la rêverie. La redescente jusqu'à Tierga promet un beau bivouac pour la fin de journée. Au loin, des pins. Et le pin c'est bien. Le village est accroché aux rochers. Vraiment étonnant de ne pas trouver d'infrastructures touristiques tant le décor s'y prêterait. Le pueblo vaut le coup d'oeil et je fais un petit détour pour y boire un verre. La mairie fait office de bar et de bibliothèque municipale. Ce soir, football. On prépare la fête. On me propose même un endroit pour dormir, un local en construction. Mais à seulement 2km, une charmante pinède, sans la poussière des gravats. Une nuit en hamac après une chaude veillée. La ligne des crêtes qui se précise au couchant avant de disparaître. L'indicible balancement de ma chrysalide. Le chant crépusculaire des oiseaux qui laisse finalement place à celui des insectes nocturnes. Dix heures d'un lourd sommeil entre deux branches. Pour moi, la literie première classe.

2012-05-09-1.JPG
2012-05-09-2.JPG
2012-05-09-3.JPG
2012-05-09-4.JPG