Au menu du jour, seulement 23 km jusqu'à Sabinan. A la sortie de Calatayud, mon GPS m'indique un chemin qui coupe à travers la montagne pour ensuite rejoindre la petite route. Va pour le pittoresque. Mais, après quelques magnifiques premiers kilomètres, le chemin se transforme en sentier. Après repérage, impraticable pour moi, même si Mike Horn saurait s'en délecter. Un gars soude dans un local en contrebas. Peut être pourra-t-il m'orienter vers un chemin plus carrossable? Rien du tout. Je ne peux que faire demi-tour. Mais Carlos, équipé de 4x4 et remorque me propose de me raccompagner à la route. Gentillesse notable. J'accepte. Il me reconduit au point de départ. Je recommence la promenade à zéro. Heureusement, ce sera une des plus belles. La route est déserte, suit la rivière. et la ligne de train. Très encaissée. Les montagnes sont abruptes, arides. En bas, près de l'eau la végétation luxuriante. Des ruines aussi, témoignage d'une activité passée. Superbe vallée que j'aurais peine à quitter. Le relief et la végétation rendent aujourd'hui le bivouac difficile. J'ai cette fois vérifié qu'il y a bien un camping à Sabinan. J'arrive au bled pour un rafraichissement bien mérité. Les gars du bar connaissent le prix du camping et pour cause : 18 euros! Je ne peux accepter. Je me renseigne sur la végétation des alentours pour un espoir de bivouac. Bof. L'un des piliers du comptoir me dit qu'Ignacio a des chambres. Pas cher. Ignacio se pointe au café, cigare à la main droite, yorkshire dans la gauche. 30 euros la demi-pension. Vendu. Repas de fête dans sa maison-musée du 19e siècle. Mais la literie du même âge.

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