Je continue la route vers Bergerac. Incursion en Lot et Garonne. Alternance de vignes et de pruniers. La tête lourde comme le temps d'aujourd'hui. L'ibuprofène se trouvant bien au fond de mon sac, je le remplace par une sieste. Léger mieux après celle-ci. Mais insuffisant car toujours l'impression que mon bagage a doublé. A 18h, une seule envie, celle d'arrêter de marcher. D'abord faire le plein d'eau.A Coutures, je me dirige vers une maison, qui loue des chambres d'hôtes. Personne. Mais je vois un gars qui revient de faire pisser son chien. Je lui demande de me remplir mes bouteilles. Il ne comprend pas. Il est anglais et me dit ne pas parler le français. Soit. Parlons en anglais. Il me sert une eau bien fraîche. Sa maison l'est aussi. Je lui demande à tout hasard le prix de ses chambres. Trop cher. Mais il me fait une proposition. Une pièce qui lui sert de buanderie et une chambre pas tout à fait finie au premier étage. Pas cher. La douche fonctionne. C'est un signe et je signe. L'ami passe six mois par an en France depuis huit ans. Et il est incapable de faire une phrase. Le monsieur, un photographe distingué et visiblement cultivé fait ainsi preuve d'une grande impolitesse, et donc de bien peu d'intelligence.

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