A l’heure du réveil, les nouvelles d’Auvergne ne sont pas bonnes. La température est montée et il a fallu appeler les urgences. Le douloureux verdict tombe, Rémy doit rentrer remplir ses obligations de papa et rentrer à la maison. J’imagine sa déception et n’ose pas vraiment aborder le sujet. Une fois de plus, ce putain de Covid aura bousculé nos plans. Malgré tout, la vie continue, la marche continue et nous partons avec Bruno.

Nous devons traverser une zone marécageuse formée par deux rivières, la végétation est dense, la forêt humide. Après à peine un kilomètre apparaît la première difficulté. Un pont suspendu traverse l’Ornain, aucun problème sans charrette, mais, avec notre carrosse, impossible. Il nous faudra porter notre véhicule à bouts de bras après l’avoir entièrement déchargée, pas vraiment un gain de temps. Sans parler de l’effort demandé à l’heure la plus chaude. A 14h, le compteur n’affiche que cinq kilomètres. La deuxième épine apparaît une nouvelle fois sous la forme d’un pont. La largeur n’est pas suffisante et on doit faire passer nos cinquante kilos de matos avec une roue dans le vide, cette fois sans décharger. Mousquetons et cordes pour éviter une terrible chute, la manip est teigneuse mais nous vaincrons.

Nous ne sortirons de cet enfer vert qu’en milieu d’après-midi. Sans la verdure, c’est la fournaise et nous atteignons Alliancelles avec une grande soif. Puis ensuite Bettancourt la Longue. Journée harassante récompensée par un autre bivouac de rêve. Un petit étang, aux berges superbement et récemment entretenues, nous accueillera pour la nuit. Une récompense méritée.

Je vois la tête de Rémy découvrant l’endroit. Comme nous, il aurait été sous le charme.

On pense à toi Hermanito.

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