Quelques heures encore à profiter de la forêt et de sa fraîcheur. Un bivouac ce soir nécessiterait une grande quantité d’eau, surtout après avoir passé les heures chaudes dans les champs brûlés. Moyennant un détour de deux kilomètres, nous pourrions trouver un écrin de verdure avec un plan d’eau. Et un camping pour se désaltérer sans limite. Entre Harricourt et Buzancy a une vingtaine de kilomètres. Comme toujours, mon partenaire est partant. Et content.
Comme toujours le matin, nous prenons le temps. Je savoure chaque minute. Une deuxième tournée en café en pliant tranquillement, un ou deux coups de fil, un fruit, un petit gâteau… entre frères d’Ardennes…
Bien accompagné, la journée de marche file, ponctuée de longues phases d’hypnose, comme derrière la vitre d’un train. La chaleur nous transforme en derviches pousseurs, la ligne droite remplaçant le cercle.
Et nous voilà attablés devant une bière sans que je n’ai rien vu venir.
Pas vu passer la journée.
Pas plus que les trois dernières semaines.

Pourquoi donc la lenteur densifie-t-elle le temps?

2022-07-10__1_.JPG

2022-07-10__2_.JPG

2022-07-10__3_.JPG

2022-07-10__4_.JPG

2022-07-10__5_.JPG

2022-07-10__6_.JPG