Direction Givet, dernier bled français avant la Belgique. Le très mignon bivouac de cette nuit m’a remis dans le bain de la marche solitaire. Étape courte après avoir bien profité de la centrale nucléaire de Chooz…
Arrivée 12h30, deux kilomètres avant le centre-ville. Le camping semble être resté dans un jus pré-communauté européenne, aucun des vingt mobile-homes n’a été fabriqué après 1978… J’ai envie de payer en francs. Ce sera 5500 CFA, soit huit de nos euros, Coca compris s’il vous plaît. Le tarif à l’année à 800€, ça paraît cohérent. La pluie me conduit direct à la sieste.
Au réveil, j’ai un voisin. Cycliste, vieux, chevelu, en forme et sympa. Son projet ne manque pas de piquant, surtout à 75 ans. Parti de la Sarthe dans le sens trigonométrique, il suit depuis presque trois mois les limites administratives du pays, frontières, mers, océans. 7000 au compteur, une leçon de vie. Évidemment le gars est super relax et ne cherche pas de trophée. « Faire la route », comme Kerouac, voilà ce qui l’intéresse. Ma lenteur de piéton attire son respect. Je lui rappelle tout de même ses performances. Le lendemain à 5h30, je ne verrai que sa queue de cheval, il est déjà en selle.

L’envie de vivre ne supporte pas les grasses matinées.

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