Une fois de plus, je pars du camping à 8h30 sans payer. J’ai appelé, laissé un message. Je suis arrivé aux heures d’ ouverture. Mais attendre 10h que Monsieur veuille bien commencer sa journée, impossible. Ce sont les heures où on gagne la journée et c’est bien ce que je compte faire.
Trente kilomètres jusqu’à Namur, moins si un dernier bivouac le long de la Meuse se présente. Je passerai la journée rive gauche sur un itinéraire cette fois intégralement cyclable, un bonheur. A 10h30, dix kilomètres. A 13h30, vingt, Profondeville. Je fais mon troisième repas dans une brasserie en bordure de piste. Viande , salade, et toujours des frites, un système immunitaire fainéant m’empêchant de profiter du récent début de la saison des moules de Zélande…
La voie verte suit maintenant la route. Impossible de monter un camp dans les parages.
Un peu la mort dans l’âme, je me résous à une nuit d’hôtel à Namur. Tout ce dont on peut rêver : entre le Burger King et le McDo avec vue imprenable sur le Starbuck’s. Depuis la fenêtre, ma contemplation alterne entre la multi-centenaire façade de la gare et le ballet des livreurs à vélo sans papiers.

J’aurais aimé être immergé, je suis enseveli.

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