J’ai refait surface et arpente maintenant les allées du marché pour les produits frais, celles du carrefour pour le sec. Une fois la piste cyclable rejointe, toujours le réseau Ravel, c’est le calme absolu, des arbres, des oiseaux, un espace de sérénité. Même si pour ce soir, c’est l’inconnu. Pas de camping, pas d’hôtel et aucun renseignement sur les coutumes de bivouac le long de la voie verte. Cela ne m’empêche aucunement d’avancer le cœur léger, prêt à l’aventure.
J’avale les kilomètres, la piste semble avancer toute seule, comme un tapis roulant. Encore une fois , j’irai faire le point dans le premier bar se présentant. J’en trouve un jouxtant mon ruban de bitume. Jupiler de rigueur. Jeune patron peu aimable, peu loquace. Il accepte péniblement que je me ravitaille en eau à son robinet extérieur dédié aux gamelles des chiens. Au moment de payer, je m’aperçois d’un pneu à plat. Pourquoi les crevaisons raffolent-elles des fins d’après-midi ? Je regonfle, recommande une Jup’. Dix minutes plus tard, toujours de l’air dans la chambre. Ça tiendra si je trouve mon nid de nuit rapidement. A moins d’un kilomètre, un coin de pré fraîchement fané fera le job.

Encore presque trente bornes.

Le pneu se dégonfle. Je fais pareil.

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