Je n’aurais pas la joie de comparer mon camping d’hier avec un autre concurrent belge.
C’est aujourd’hui que je quitte le pays et passe en Hollande.

Sans parler d’une arche monumentale, je pensais bêtement qu’un signe quelconque apparaîtrait au moment de basculer. Et c’est seulement en regardant mon téléphone que je m’apercevrais du changement, du coup purement administratif.
Je circule au milieu des routes de campagne, quasiment désertes. Je rejoins parfois de plus grands axes pour faire jonction, toujours à l’abri de la circulation automobile.
Le bivouac aux Pays Bas est interdit et apparemment bien réprimé. Je choisis la voie de la tranquillité en choisissant un « mini-camping », ce qui signifie rudimentaire. Quelques emplacements, un bloc sanitaire. Je réserve par prudence, on est au cœur de l’été et je connais pas les coutumes locales. J’y arrive encore bien frais, après à peine plus de vingt kilomètres. Le fonctionnement du bloc sanitaire est encore plus extraordinaire que la veille et j’étais déjà impressionné. Un peu comme une session de flipper en 1988, il faut arriver les poches pleines de monnaie. Pièces de cinquante centimes pour les douches, cinq minutes la passe. L’eau chaude pour la vaisselle, des pièces de vingt centimes, pas plus de dix litres. Pas de possibilité d’extra-ball. Grâce à Dieu, l’eau froide est gratuite, on peut pisser et boire à satiété. Je me fais un extra à 1,40€ pour la vaisselle et les aisselles.
On dirait qu’ici on anticipe les pénuries d’énergie.

Car bientôt à ce prix, l’eau ne sera plus chaude.