Mon voisin de camping m’avait déjà comblé de joie hier en m’offrant deux œufs. Le revoilà ce matin avec une tasse de café chaud. Déjà le quatrième pour moi tandis que lui ouvre à peine l’œil. Je me fais aider pour trouver mon camping de ce soir, sans succès, tout est complet. J’envoie quand même un mail expliquant ma situation particulière avant de quitter les lieux. J’attaque aujourd’hui le chapelet d’îles zélandaises toutes reliées entre elles par la route, toujours séparée entre autos et vélos. Avant d’atteindre le bord de mer, je me ravitaille dans une boutique de produits fermiers. La piste longe la côte balayée par un fort vent d’ouest. Les kites sont de sortie, par centaines. J’imagine Gulliver avec une tapette à mouches…Également difficilement dénombrables, les éoliennes sont partout. Je n’arrive pas à y voir une pollution visuelle, elles semblent avoir toujours avoir été là. Quant au dérangement sonore, il est quasiment inexistant, ce moulin moderne développant moins de décibels que le moteur d’une voiture thermique au feu rouge. Mais en France, on semble trouver toutes les raisons de continuer la manipulation de l’atome, dommage. Je me régale de cette journée où l’homme et la nature marchent main dans la main d’un point de vue énergétique. Mon mail du matin n’est pas resté sans réponse. Bien que complet, le camping Eschdoorn pourra m’accueillir, car je n’ai pas de grands besoins et c’est ce qui fait ma grande richesse. L’entrée dans la station de Westenschouwen signe la pause goûter, des « poffertjes », pancakes de trois centimètres de diamètre arrosées de beurre et de sucre. Peter me reçoit ensuite dans son mini camping. Seul bédouin n’ayant besoin que de soleil pour recharger mes appareils, je choisis mes voisins, des poneys dont je comprends largement aussi bien le langage que celui de leurs propriétaires.

A sourire équivalent, je préfère les herbivores.

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