Promenade côtière de quinze kilomètres au menu du matin. Je me laisse couler jusqu’à Breskens pour y prendre un ferry, première entorse obligatoire à ma doctrine du sans moteur. Parfum de dimanche, la météo n’y est pas. Temps gris, vent d’Ouest en rafales, difficile de se laisser aller à la contemplation. Le moindre recoin abrité y est pourtant propice et c’est alors la mer qui me regarde manger mon sandwich. Mes casse-croûtes de mi-journée sont quasi tout le temps les mêmes. Charcuterie, fromage, tomates quand elles se présentent, fruits frais et secs. Seules les opportunités peuvent faire varier ce régime. Mais l’usure intestinale commence à se faire sentir malgré la joie quotidienne du même régime. Le soir, c’est toujours chaud, si possible des féculents. Mais c’est souvent le compagnon de route qui transforme une popote en festin. C’est l’inconnu total pour celui de ce soir. Je prendrai mon ferry-bus pour vélos et piétons, me trouverai un hôtel à Vlissingen. La fenêtre ouverte, le continuel défilé des porte-containers remplace facilement un bouquet de chaînes télé incompréhensibles. Une vue imprenable qui, chose rare, me fera perdre le sommeil.

Hypnose immobile cette fois.

2022-07-31_0.JPG

2022-07-31_1.JPG

2022-07-31_2.JPG

2022-07-31_3.JPG

2022-07-31_4.JPG