C’est bien à grands coups de pompe qu’on se remet le pied à l’étrier de la progression lente. Vichy/Moulins. Une paire de bateaux sur l’Allier pour le week end de la Pentecôte. La suite du Pont du Château/Vichy de la Pentecôte 2020. Toujours avec Olivier. Toujours avec le beau temps. Toujours dans le cadre des séances de rattrapage de ce qui n’a pu être parcouru d’une traite. Après cette session de canoë, me restera une randonnée basque pour valider une traversée intégrale de la France sans moteur, cette fois chaussures aux pieds et sac au dos.

Après quelques minutes de pinaille sans intérêt, je comprends que le fond de mon bateau ne se gonflera pas. Avec ses deux seuls boudins latéraux, mon embarcation tient plus du hamac nautique. La largeur du lit suffisante et le niveau d’eau élevé devraient palier au manque de maniabilité du prototype. La flottabilité de mon compère lui garantira donc une avance constante…

Le week-end de Pentecôte est annoncé estival, tout le monde est sur la route. Nous entrons dans l’intimité de la rivière au niveau du pont Boutiron, il n’y a plus personne. A plus de cent mètres cubes par seconde, le paysage défile allègrement, sans effort. Berges épaisses à l’extérieur des virages, plages de gravier à l’intérieur. Les alentours du pont de Billy nous offre une parenthèse humanisée. Étrangement, en bord d’Allier, c’est la rumba congolaise qui est à l’honneur, j’en reconnais les attributs rythmiques…

Vient ensuite le temps de se trouver une plage où dormir. Tout y sera, coucher de soleil, apéritif, grillades, feu de camp. Le monde est à nos pieds, les dieux sont avec nous. Sur ma couche de sable fin, qu’il fait bon dormir.

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