Nous nous réveillons tranquillement. La région est superbe. Du vert partout, beaucoup d'eucalyptus. Tranquillité de courte durée, le chef et un de ses sbires se postent à côté du camp sans dire bonjour. Des boulets. On se sent observés, nous le sommes. Qu'on ne me parle pas de sécurité. Curiosité mal placée plutôt. Devant notre lenteur à se préparer, ils finissent par partir, sans dire au revoir. La même voiture qu'hier attend notre départ au bord de la route, nouvelle journée de filature en perspective...La promenade se poursuit néanmoins. Dans un fabuleux décor. Mais les gens, d'habitude si sympathiquement curieux, semblent nous tourner le dos. Rituel sandwich au thon lors de la pause méridienne. Nouveau district, nouveaux gendarmes. C'est celui de Moulay Bouazza qui se radine. Avec son sourire de crétin. Je stoppe son élan de sympathie détestable. Monte dans les tours. Lui dit qu'il me dérange, gâche mes vacances. Il s'en va. Mais rien n'y fera, on sera suivis toute la journée par différents véhicules. On arrive à Ait Rahou en fin d'après midi. De quoi boire un thé, faire des provisions pour la suite car il n'y a rien sur notre route. Hamid nous sert le thé, il parle français. Je lui demande à tout hasard s'il n'y aurait pas une chambre dans le village. Il nous invite chez lui sans hésiter. Même si sa vieille mère ne semble pas enchantée. Gîte et couvert nous sont donc offerts.Mes amis sont sous le charme de cette hospitalité si rare en Europe. Hamid peine à accepter les deux paquets de cigarettes que je lui offre. Il a travaillé en France clandestinement. Il dit que les Français lui ont beaucoup donné, qu'il renvoie simplement la balle. Nous discutons autour d'un poulet grillé. La R21 est toujours en bas, mal cachée derrière un tas de briques...


Fichier audio intégré


2012-02-14.JPG