La purge de la veille n'aura eu d'effet que d'aiguiser mon appétit. Le petit déjeuner est cette fois à la hauteur et j'attaque la promenade du jour par de nombreux allers-retours au buffet.

La journée sera estivale. De bonne augure quand on se dirige vers le lac des Settons, haut lieu touristique morvandiou.

Mais d'abord, traverser le maquis Bernard, poche de résistance à l'occupant durant la deuxième guerre. Ici, on s'est battu à mort, le petit cimetière au milieu des feuillus en témoigne. Entretien irréprochable, la mémoire est encore vive. Les rayons du soleil, presque horizontaux en ces matins d'automne, se font raboter par les résineux, filtrer par les feuilles des hêtres encore vivaces, et finissent leur trajectoire au niveau des tombes dans un contraste lumineux saisissant, entre fleurs fraîches et feuilles sèches.

Le lac des Settons ne tarde pas à montrer le bout de sa berge au farfadet que j'étais ce matin. Je dois maintenant prendre la casquette de plagiste. Au menu : pique-nique, torse nu, pieds dans l'eau, lecture et pédicure. Programme étonnamment estival...

La suite des évènements répond à une mécanique désormais bien rodée : voir où on dort / prendre une douche / boire un coup et échanger quelques mots / manger / dormir. En saupoudrant le tout de quelques notes et de quelques connections internet, on a la recette d'une fin d'après midi...

Alors ce sera La Vieille Diligence pour l'hébergement, ancien relais de poste transformé en ferme équestre.

Je m'y lave soigneusement et arrive beau comme un camion au PMU du Lac. Quelques deniers pour une boisson américaine au cola, quelques autres dans la caisse de la Française des Jeux. Aucun congénère francophone, je stocke ma salive pour une autre discussion.

Seul pensionnaire du gîte, je ne m'attarde pas à table.

J'honore mon repas et part profiter de la puissance de la fibre dans mes appartements.

2018-10-04-1.jpg

2018-10-04-2.jpg

2018-10-04-3.jpg

2018-10-04-4.jpg

2018-10-04-5.jpg

2018-10-04-6.jpg