J'attends la caresse thermique du soleil pour mettre un pied devant l'autre et recommencer. Car malgré les progrès technologiques époustouflants de ces dernières années, ça reste la meilleure façon de marcher.

Une dizaine de coups de feu pendant le premier kilomètre me dissuadent de prendre le maquis comme initialement prévu. On connaît l'adresse légendaire des chasseurs européens du XXIème siècle. On vise moins bien quand on a pas faim. La semaine dernière, un cycliste s'est fait abattre sur un GR. Et on sait que bien peu d'adeptes du deux roues arborent un déguisement porcin pour leurs promenades dominicales, et pourtant... " Demain, un dernier jour dans le Morvan! " me disais-je encore hier...

Je continue malgré tout mon bonhomme de chemin sans me soucier des balles perdues.

Chemin qui m'emmène à l'Abbaye de Pierre qui Vive pour la dégustation de mon panier repas prudemment commandé la veille. Un lieu pour l'esprit, j'y soignerai mon corps.

Une bonne soeur dévale le talus à pas de chat pour se rendre à la messe de la mi-journée. Elle me propose un pique-nique spirituel en me conviant à l'office. Je ne sais que répondre et souris bêtement à cette vieille nonne aussi sautillante que sympathique. Après avoir balbutié quelques mots d'excuse malhabiles, je file avaler mon sandwich dans les jardins de l'abbaye.

Rouvray apparaîtra en milieu d'après midi et marquera la fin de ma traversée du Parc du Morvan.

Un chic hôtel rempli d'amateurs de bonsaïs, un verre de St Véran. Me voilà en Bourgogne!

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