Les premiers cyclistes circulent avant 7h. A 10 km, Jodoigne marquera la fin de la Wallonie. La piste continue encore un peu sur Tienen. J’obliquerai au niveau de Hogaarden en traversant littéralement l’usine. Je dois apprendre les codes de l’IGN belge, un peu différents des cartes bleues françaises. Je me retrouve sur les pavés non loin de la route Eddy Merckx.
Ménageant la susceptibilité de mon carrosse, je resterai sur les routes jaunes, peu fréquentées mais lissées d’asphalte. Chaque pause est l’objet d’une étude topographique. Les parties boisées sont peu nombreuses et ridiculement petites. Ce sont pourtant elles qui m’assumeraient discrétion et sérénité. Les bleds sans intérêt défilent. Quelques restos du dimanche, tous bondés. Bien que sorti de la piste, toutes les voies sont cyclables, on sent que le plat et la roue sont faits pour s’entendre. Le cyclo est roi, on ne sacrifie pas ses routes. Si la chaussée se réduit, les vélos n’en pâtissent pas et les autos vont en alternance.
J’ai donc repéré quelques taches vertes sur la carte pour le bivouac du jour. A Kerkom,ma première option, il y a un bois pour les promeneurs. Un carré de 500m de côté, suffisant. Le repérage coûtera deux kilomètres de détour. Après déjà 24km, on espère que ce sera bon. Bénédiction du pèlerin, l’endroit est parfait, caché et entretenu, loin des moissonneuses qui travaillent non-stop ces derniers temps. Une hêtraie avec quelques pins disséminés, on pourrait croire à la Chaîne des Puys. Effet immédiat, je me sent tout de suite bien, comme à la maison.

Seule l’hospitalité des moustiques laisse à désirer.

2022-07-24__1_.JPG

2022-07-24__2_.JPG

2022-07-24__3_.JPG

2022-07-24__4_.JPG

2022-07-24__5_.JPG