Aujourd’hui est annoncé comme le jour le plus chaud de la semaine. Effectivement, à l’aube, déjà très peu d’humidité. Je décide de ne pas traîner pour profiter des heures encore un peu fraîches. La première moitié du camping dort, la deuxième prépare doucement son petit café, je me mets en chemin.

On est dimanche, il fait beau, on est au bord de la mer, dans un parc naturel. Il faut s’attendre à voir du monde. Je n’aime pas les dimanches et leur inactivité chronique. Et j’adopte un rythme soutenu, en décalage avec celui de mes congénères, désespérément lent. Au fur et à mesure de mon avancée vers Camperduin, l’objectif du jour, la cartographie numérique devient imprécise, les chemins sensés être revêtus ne le sont pas ou seulement partiellement. Peut être l’ont-ils été mais le sable a fait son œuvre et il n’y a plus rien pour empêcher mes roues de s’enfoncer copieusement. Malgré tout, je ne dévie pas de mon trajet initialement prévu, prêt à subir l’épreuve de force qui se présente alors. Torse nu, je progresse lentement, franchissant les dunes une par une, consciencieusement et ruisselant de sueur. Et c’est seulement au bout de quatre heures que je rejoint le bitume des vélos et la nonchalance de leurs conducteurs. J’arrive à Camperduin en fin d’après-midi, au bon moment pour un resto bien mérité. Un plat trop gras et trop cher comme souvent, mais qui me permettra de me passer d’une séance de cuisine au camping, pourtant quasiment seul gage d’un repas équilibré.

Demain, j’irai au bout de la terre. Viendra ensuite l’archipel des îles frisonnes. J’en choisirai une comme terminus et y passerai quelques jours de vacances avant de rentrer à la maison. Il ne me reste pas grand chose à me mettre sous la dent qui est ma semelle.

Et quand j’aurai fini tout le gâteau, vais-je penser à ce que je viens de manger ou à ce qui arrivera dans le four?

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